mardi 5 juillet 2016

Les auteurs Belge - Marie-Isabelle Tasset


Après un mois de juin sans présentation d'auteur, je vous retrouve en ce début de vacances scolaire avec une auteure, et oui, encore une femme, que j'apprécie tout autant pour ces écris qui m'ont complètement emportée que pour sa gentillesse et son accessibilité.

Marie-Isabelle Tasset est non seulement une auteure belge, elle est, tout comme moi, une Liégeoise et n'hésite pas à mettre en avant sa ville natale dans ses écrits, notamment dans Contre vents et marées.

Elle sort son premier roman chez EdiLivres, en 2014, Les petits galets. Un roman surprenant sur les choix que nous faisons et ses conséquences.


Ensuite, elle publie aux éditions Acrodacrolivres son second roman Contre vents et marées et avec ce livre, elle confirme incontestablement son talent.  Ce roman a été pour moi un très gros coup de coeur.


Comme les auteurs présentés précédemment, Marie-Isabelle Tasset a accepté de répondre à mes questions afin de mieux la connaitre.
Je vous propose de découvrir ses réponses.

- Ce métier n’est pas facile et la concurrence ne manque pas, comment décrivez-vous l’ambiance entre auteurs ?
Je n’ai pas le plaisir de savoir ce qu’il en est pour les auteurs qui trustent les premières places du classement des ventes en librairie :-)  Mais en ce qui concerne ceux qui partagent les mêmes sphères que moi, qu’ils fassent partie de maisons d’édition ou pratiquent l’autoédition, je trouve que l’ambiance est en général très agréable, au point que des affinités, voire des amitiés se créent très régulièrement. Partager les mêmes difficultés à se faire connaître crée immanquablement de la solidarité. Mais cela dépend bien entendu de l’attitude que vous adoptez. Si vous rencontrez un « petit succès » auprès du public et que vous pensez immédiatement avoir atteint les sommets de la gloire, il est évident que des tensions risquent d’apparaître, créées essentiellement par la jalousie. Le tout est de rester soi-même, en se souvenant que le parcours n’est simple pour personne, et que l’échec d’aujourd’hui sera certainement le succès de demain.

- La Belgique est un petit pays, pensez-vous que les contacts entre les auteurs belges sont plus privilégiés ou plus faciles par rapport aux auteurs d’autres nationalités ?
À l’heure actuelle, avec les technologies qui sont les nôtres sur le plan de la communication, le lieu de résidence n’a plus grande importance. Il est possible de travailler en étroite collaboration avec quelqu’un sans devoir se déplacer, puisque nous sommes reliés au monde en permanence. Ce qui, pour ma part, ne remplacera jamais la saveur de l’échange en face à face.

- Accordez-vous de l’importance à ce qui s’écrit sur le net, notamment par les blogueurs, sur vos livres ?
Sans que cela ne soit très original, je pense que toute critique est la bienvenue, pour autant qu’elle soit constructive et ne vise pas à démolir le travail de l’autre pour le plaisir. Même si, comme tout un chacun, je préfère bien évidement que mes récits rencontrent les attentes des lecteurs. On peut ne pas apprécier la manière dont l’histoire est développée ou le style utilisé, mais le respect est essentiel. La tendance actuelle, surtout via les réseaux sociaux, est au lynchage ; on ne prend plus la peine de réfléchir avant d’émettre une opinion, on est dans l’immédiat, on entre dans la polémique sans avoir mesuré la portée de ses propos et les dégâts que ceux-ci peuvent occasionner.

- Diriez-vous que le travail des blogueurs, toujours plus nombreux, est plutôt positif ou plutôt négatif pour les auteurs ? Pourquoi ?
Les chroniques des bloggeurs, de par leur diffusion à grande échelle sur la Toile, sont une chance pour les auteurs, car celles-ci sont suivies par une communauté en constante évolution, ce qui représente un vivier de nouveaux lecteurs sans cesse croissant. De plus, puisque les canaux dits traditionnels - les libraires et la grande distribution - sont la plupart du temps très frileux lorsqu’il s’agit de mettre un ouvrage en avant lorsqu’il n’est pas déjà un best-seller, les bloggeurs sont à l’heure actuelle des maillons essentiels dans la chaîne qui relie l’auteur au lecteur potentiel. D’autant plus que ce sont de véritables passionnés qui se cachent derrière ces avatars. Il est bien entendu essentiel, comme je le mentionnais plus haut, que la critique soit objective et ne vise pas au règlement de compte.

- Pensez-vous que la proximité et l’échange avec vos lecteurs soient importants et apportent quelque chose de positif dans votre carrière ?
L’échange avec les lecteurs est pour ma part essentiel. D’une part, parce c’est par le contact direct lors des salons et foires que nous pouvons les intéresser à nos productions ; de l’autre parce qu’ils sont nos meilleurs ambassadeurs.

- Participez-vous avec enthousiasme à des salons ou foires littéraires ?
C’est toujours un grand plaisir pour moi de parcourir notre beau pays à la rencontre des lecteurs. C’est aussi l’occasion de retrouver les autres auteurs et de partager ensemble de bons moments.

- Préférez-vous un petit salon regroupant quelques auteurs et permettant une forte proximité avec un public restreint ou un gros salon où le public est nombreux ?
À mes yeux, rien n’est plus exceptionnel que la Foire du livre de Bruxelles ; mais peut-être un jour sera-t-elle détrônée par celle de Paris :-) Je me sens comme un petit enfant qui entrerait dans le magasin de jouets de ses rêves. Et même si la file des lecteurs venus pour mes dédicaces ne s’étire pas sur deux palais, c’est à chaque fois une joie indescriptible de pouvoir faire partie, moi aussi, de cette grand-messe littéraire.
La vente de mes livres se faisant essentiellement lors des salons, je préfère bien évidemment que le public soit nombreux. Ce qui n’empêche en rien la richesse des échanges.

- Votre maison d’édition vous impose de choisir un style littéraire et de vous y cantonner. Acceptez-vous ? Si oui, lequel choisissez-vous ?
À priori, je préfère rester libre de mes choix littéraires, pour ce qui est en tout cas de l’écriture d’un roman. D’autant que je ne me vois pas cantonnée dans un seul et même style jusqu’à la nuit des temps. Mais, l’expérience d’un roman sur commande dans un univers tout à fait différent du mien pourrait être intéressante à l’occasion. C’est d’ailleurs ce qui fait l’intérêt de la plateforme de Short Edition en proposant des concours de nouvelles courtes aux thèmes les plus divers, auxquels je participe régulièrement.

- Vous pouvez écrire en duo avec un autre auteur (belge ou non), qui choisissez-vous ?
Frédéric Lenoir

- Quel est l’endroit où vous préférez être pour écrire ?
Dans ma tour, tout là-haut : mon grenier

- Votre vie personnelle influence-t-elle vos écrits ?
Au fil du temps, l’écriture est devenue pour moi un besoin vital. Mes sens sont constamment en éveil, captant les odeurs, les émotions, les sons, les lumières, les conversations… Tout est prétexte à l’ébauche d’un récit. Les personnages vivent avec moi, ils se nourrissent de mes expériences et de mes rencontres.

- Lequel de vos personnages vous ressemble le plus ? Pourquoi ?
Aucun en particulier, car tous ont en eux une part de moi-même. Mais après tout, peut-être mes héroïnes, car toutes portent en elles ma volonté de toujours faire face à l’adversité.

Cinq réponses du coeur
- Un auteur ? Eric-Emmanuel Schmitt
- Un roman ? Difficile de choisir entre « La part de l’autre » et « L’homme qui voulait être heureux »
- Une époque ? L’Antiquité
- Un genre littéraire ? Les romans psychologiques
- Une devise ? Une pensée positive par jour peut tout changer !

- Un petit conseil à ceux qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure de l’écriture ?
Même si vos rêves sont semés d’embuches, ne vous arrêtez jamais en route, l’aventure est trop extraordinaire pour être abandonnée !

Ses réponses vous ont plu ? Vous voulez en savoir plus? 
Voici les adresse où vous pouvez la découvrir un peu plus.

Son site internet : www.marie-isabelle-tasset.com
Sa page Facebook : Marie-Isabelle Tasset

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