mardi 8 novembre 2016

Samedi 14 novembre




Titre : Samedi 14 novembre
Auteur : Vincent Villeminot
Editions Sarbacane
Collection EXPRIM’
Nombre de pages : 216
Prix  : 15,50 €
Age : dès 14 ans

  

B. était à la terrasse du café, quand les terroristes ont tiré. Son frère est mort, lui s’en sort presque indemne. Hagard, il quitte l’hôpital au matin, monte dans le métro. Son regard croise celui d’un passager… Stupeur. Il reconnaît ce visage : il s’agit d’un des hommes qui ont tué, la veille.
Alors que ses proches le recherchent dans une capitale meurtrie, B., sous le choc, décide de suivre l’assassin jusqu’à sa planque. Samedi 14 novembre est le récit du jour qui va suivre..




Dans quel cadre ai-je acquis ce livre ?

Je remercie les Editions Sarbacane de m’avoir permis de découvrir cette histoire marquante.

Qu’ai-je pensé de la couverture ?

Une couverture sans prétention et sobre mais intrigante.

Mon avis général sur l’histoire

Jusqu’ici je n’ai jamais été déçue par les romans de la collection XPRIM’ de chez Sarbacane et plusieurs d’entre eux m’ont profondément touchée et émue. Mais jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais eu un roman qui me plongeait dans l’horreur de la réalité en m’entrainant dans des émotions aussi contradictoire qu’avec Samedi 14 novembre.

La couverture pose la question « Et toi, comment tu le regarde l’espoir ? ».

Avec ce roman, nous replongeons dans l’horreur absolue des attentats de Paris et nous suivons B. qui a miraculeusement survécu aux tirs des terroristes, mais son frère qui était à la même terrasse que lui n’a pas eu cette chance ( ?)

Tout au long de l’histoire, on garde à l’esprit l’horreur de la réalité. Personnellement, j’ai constamment navigué entre des sentiments divers et variés. Constamment, je pensais que B. avait raison d’agri comme il le faisait et ensuite je me disais que non.
Peut-on faire justice soit même quand on a subit l’extrême de l’horreur dont certain être humain sont capable ?  Doit-on appliquer l’adage « œil pour œil, dents pour dents » ? Et si c’est le cas, ne serions-nous pas autant coupable ? Aussi immoral ?

Vincent Villeminot, nous propose un huit clos aussi angoissant que passionnant ou les questions de bien ou de mal n’ont plus vraiment lieu d’être mais où l’humanité à toute sa place.

Constamment, on se demande comment nous réagirions si nous aussi nous nous retrouvions face à face avec une des personnes qui a détruit la vie de centaine de personne, y compris la nôtre.

Les personnages de ce huit clos sont trois être totalement différent mais pris dans le même enfer.  De la victime au coupable en passant par une jeune fille qui se demande ce qui lui arrive, nous nous retrouvons dans une histoire profondément humaine et très dur.

Avis sur le style de l’auteur

Ecris de manière à nous englober dans son récit, Samedi 14 novembre nous prends au trippes et ne nous lâche pas.  Vincent Villeminot nous offre ici un roman dont on ne sort pas indemne. Parti d’un fait réel particulièrement cruel qui a bouleversé des milliers de personnes, il offre une sorte d’échappatoire à l’impuissance que l’on a ressentie ce jour-là. En offrant la possibilité à une seule victime de choisir de se venger ou pas, de lui permettre d’avoir un avenir qui lui permette de continuer à respirer, à vivre tout simplement, il montre que le monde peut être plus fort s’il est juste.
A l'aide d'un style et d'une écriture qui est totalement adapté aux adolescents comme aux adultes, l'auteur nous plonge dans une histoire dont personne ne sortira indemne.




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